Voici une brève présentation de ma zone de plongée historique
et favorite : la presqu’île de Crozon.
J’ai eu la chance de grandir dans un lieu qui offre
énormément d’opportunités en termes de découvertes sous-marines. Comme son nom
l’indique, la presqu’île de Crozon est entourée d’eau. Sa forme
particulièrement découpée lui confère une grande variété de paysages
sous-marins.
De façon très schématique, la mer autour de la presqu’île peut
être découpée en 3 zones aux caractéristiques différentes :
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La façade
océanique : Cette zone s’étend du goulet au nord de Roscanvel jusqu’au
cap de la chèvre. Faisant partie de la mer d’Iroise, c’est la partie la plus
exposée aux éléments. La houle y est fréquente et le vent tout autant, ce qui limite
parfois les possibilités de plongées. Lorsque les conditions sont bonnes, cette
partie est idéale pour la plongée car la visibilité y est alors souvent bonne,
et on peut y rencontrer une grande variété de poissons qui peuvent alors atteindre
une bonne taille. On peut même y croiser de plus grands spécimens comme les
dauphins, phoques ou exceptionnellement des requins (pellerin, peau bleue). Les
roches sont très souvent couvertes de laminaires et autres grandes algues, ce
qui attire une faune très variée.
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La baie
de Douarnenez : Relativement protégée de la houle par le cap de la
chèvre, le nord de la baie de Douarnenez est plus calme que la façade
Atlantique. On peut y plonger la plupart du temps et y voir de nombreuses
choses, particulièrement en termes de crustacés (araignées de mer, homards…),
mais aussi en termes de vie fixée et de poissons. Les fonds sont assez
sablonneux et les pointes rocheuses sont la plupart du temps couvertes
d’algues.
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La rade
de Brest : Il s’agit de la partie la plus abritée de la presqu’île de
Crozon. Reliée à l’océan par un étroit passage, le goulet de Brest, la houle y
est rare. Cependant comme il s’agit d’un réceptacle pour 2 rivières, l’Aulne et
l’Elorn, la rade emmagasine beaucoup de sédiments. Ceci engendre facilement une
baisse de la visibilité sous l’eau lorsque le vent se lève. Malgré cela la vie aquatique
y est très riche, autant pour les poissons que pour les crustacés, ainsi que
pour la vie fixée aux rochers qui profite d’un environnement stable. La rade
est également remplie de différentes épaves de bateaux, ce qui offre un abri
pour de nombreuses espèces, et de bons terrains de jeux pour les plongeurs.
A quelques exceptions près, on rencontre à peu près les
mêmes espèces dans ces 3 zones.
En ce qui concerne les poissons on y voit (entre autres) très
fréquemment de la vieille, de la coquette, du congre, du lieu, des bancs de
chinchards, spra, lançons, parfois du bar, du sar, de la dorade royale et grise,
du baliste, de la roussette, de la raie électrique, de la sole et quand on est
chanceux du St Pierre, du rouget et de la lotte.
En termes de crustacés, les araignées de mer pullulent
d’avril à octobre, tandis que les tourteaux sont là toute l’année en moindre
quantité. Les homards et les langoustes sont présents toute l’année mais
demandent de la détermination pour trouver leurs cachettes. Je ne parle pas des
crabes verts et des étrilles qui sont là en nombre toute l’année.
D’autres animaux plus étonnants sont également présents
comme les seiches et les pieuvres (plus rares).
De façon très occasionnelle on peut croiser en plongée des
phoques et des Dauphins, mais autant dire que ça ne m’est pas arrivé
souvent ! XD
En terme de vie fixée, on voit presque partout des
laminaires et autres grandes algues, souvent des éponges (jaunes, fesses
d’éléphant…) et des anémones (Corynactis, marguerites…) et à certains endroits
des gorgones en grand nombre.
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